Portrait de trois athlètes qui ont le bleu solidement tatoué sur le cœur

Les visages du CEPSUM

La plupart des étudiants-athlètes foulent les marches du CEPSUM avec l’intention d’y passer les trois, quatre, parfois cinq prochaines années de leur vie, le temps d’effectuer – pour la plupart – le dernier tour de piste de leur cheminement scolaire et sportif.

Ceci dit, certains choisissent de redonner au suivant en se joignant au personnel d’entraineurs.

Voici les portraits de trois d’entre eux.

Wandrille Lefèvre

Étudiant-athlète 2007 – 2012 | Assistant-entraineur soccer masculin 2016 – 2020

De retour après un séjour chez les pros

D’aussi loin qu’il puisse se rappeler, Wandrille a toujours joué au soccer. Ses premières parties universitaires sont imprégnées dans sa mémoire.

« Dans mon parcours sportif, c’était la première fois que je jouais avec des adultes. Être le meilleur quand tu joues avec des gars de ton âge, c’est une chose. Cette fois-ci, les joueurs étaient tous plus vieux que moi, j’ai dû m’adapter rapidement. »

Étudiant-athlète Carabins 2007 – 2012

Celui qui a évolué pendant sept ans avec l’Impact de Montréal n’avait pas tout à fait planifié vivre de son talent sportif.

« À mon arrivée à l’Université de Montréal, mon objectif sportif était de jouer au meilleur niveau année après année, mais je n’avais pas pensé devenir pro de soccer. Je voulais devenir comptable agréé, mais l’Impact est venu me chercher en 2011, me proposant de faire partie de la première cohorte de l’Académie. Je n’ai pas pu refuser. »

Avec l’Impact de 2011 à 2018

En 2016, alors qu’il joue toujours pour l’Impact, Pat Raimondo, entraineur-chef de l’équipe de soccer masculin des Carabins le contacte afin de solliciter son aide. Les Bleus avaient un début de saison difficile. Ayant toujours voulu redonner aux Carabins, d’une façon ou d’une autre, Wandrille a immédiatement saisi l’occasion de se joindre à l’équipe d’entraineurs.

Assistant-entraineur soccer masculin 2016 – 2020

« Sur le volet technique, les Carabins m’ont aidé à franchir un cap qui, ultimement, m’a permis d’obtenir une carrière professionnelle. Je voulais redonner au soccer ce qu’il m’avait apporté et c’est avec beaucoup de plaisir que je le fais maintenant ! »

Le plus grand défi du métier d’entraineur selon Wandrille ? Laisser de côté – surtout à son âge – la proximité qu’il peut y avoir avec les joueurs.

« Je suis encore joueur dans l’âme. La différence quand je viens coacher, c’est que je ne peux pas démontrer une proximité de coéquipier. Ce n’était pas naturel au départ, mais j’y ai travaillé. »

OLIVIER RIOPEL

Étudiant-athlète volleyball masculin : 2016 – 2021 | Entraineur École Carabins volleyball : 2017 – 2018

Faire progresser la jeunesse

Ayant débuté ses études à l’UdeM en études internationales, celui que l’on surnomme affectueusement Rio a finalement pivoté vers un cursus qui lui permettra de devenir enseignant en éducation physique. Cette année, il complétera sa quatrième année dans ce domaine et aussi parallèlement, à titre de Carabin. Pour Olivier, le sport, c’est aussi et surtout une opportunité de transmettre son savoir.

Étudiant-athlète volleyball masculin 2016 – 2021

« Au CÉGEP, j’entrainais les 14 ans et moins. J’ai rapidement pris conscience qu’entrainer les jeunes ne constituait pas qu’un travail pour moi, mais plutôt une passion. »

Lors des étés 2017 et 2018, l’étudiant-athlète a permis aux jeunes campeurs du CEPSUM de bénéficier de sa grande expertise en prenant le poste d’entraineur de volleyball de l’École Carabins . Ce qu’il considère le plus difficile dans son rôle ? La préparation de ses cours, alors qu’il doit planifier des ateliers qui combinent apprentissages techniques et plaisir.

« À la fin de la journée, les jeunes doivent avoir compris et intégré certaines notions, mais ils doivent aussi – et surtout – avoir eu du plaisir ! Je dois trouver une façon d’adapter les entrainements plus techniques auxquels je suis habitué pour proposer une session équilibrée, entre performance et plaisir de bouger. »

Olivier garde un souvenir impérissable des deux étés où il a entrainé au CEPSUM. Sa plus grande satisfaction ? Être témoin de l’amélioration de son groupe au fil de la saison.

Gustave Sylvestre

Étudiant-athlète 2014 – 2018 | Assistant-entraineur de la ligne offensive football 2019 – 2020

Participer à la pérennité de l’équipe

Plus jeune, Gustave voulait suivre les pas de son grand frère en jouant au football. À 13 ans, il s’inscrit à l’École Carabins, concentration football. C’est au terme de cet été-là qu’il choisit son clan : un jour, lui aussi serait un Bleu.

Étudiant-athlète 2014 – 2018

Quelques années plus tard, en 2014, le jeune homme atteint son objectif alors qu’il joint la ligne offensive des Carabins. Une Coupe Dunsmore, une Coupe Vanier et quatre années de jeu plus tard, à peine sorti de sa dernière saison, on lui propose de joindre l’équipe d’entraineurs de l’équipe.

Avec Mathieu Pronovost, entraineur de la ligne offensive

« Je dois énormément à mon entraineur Mathieu Pronovost : deux jours après avoir joué mon dernier match avec les Carabins, il m’a offert de l’assister avec la ligne offensive dès l’année suivante. Depuis, il m’a pris sous son aile et m’aide beaucoup à me développer en tant qu’entraineur. »

Gustave considère que la fratrie et les amitiés développées au sein de son équipe universitaire ont grandement participé à son développement, non seulement en tant qu’athlète, mais aussi au niveau de son caractère et de sa personnalité. Celui-ci souhaite maintenant tout mettre en place afin de perpétuer cette passation des connaissances d’une génération à une autre.

À Québec, le 20 octobre 2019

« J’ai toujours su que je voulais transmettre mes apprentissages et ma passion pour le foot. Maintenant, je sais aussi que je veux transmettre des valeurs d’entraide, d’amitié et de famille aux prochains Carabins. »

Celui qui se prépare assidument avant chaque pratique, chaque réunion et chaque match aimerait innover et propulser son équipe encore plus haut.

« Si on veut être champions, on se doit de placer nos joueurs dans les meilleures conditions possible. Une bonne dose de préparation et d’innovation, c’est la clef ! »

On dit que le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas…

De la même façon, si chaque pratique encadrée, chaque technique décortiquée, chaque conseil donné par Wandrille, Olivier et Gustave constituent un battement d’ailes, qui sait l’envergure qu’aura pris la tornade de transmission de savoirs – le précieux legs Carabins – d’ici quelques années ?