L'ESCALADE : Historique & progression de la discipline

Intégrée aux Jeux olympiques pour les Jeux de Tokyo de 2020, l’escalade gagne de plus en plus le cœur des Québécois et Québécoises. Uniquement à Montréal, une dizaine de centres d’escalade ont vu le jour au cours des dernières années. Au CEPSUM, nous avons la chance d’avoir non seulement un mur d’escalade et un bloc, mais également des experts spécialisés sur qui compter pour nous parler de la nouvelle coqueluche des sportifs. Parmi ceux-ci, Émile Couture-Michaud, expert-technique d’escalade depuis 2013 au CEPSUM, a accepté de nous en apprendre plus sur le sujet.

Ça vient d’où ?

Le geste de grimper existe depuis toujours. Cependant, l’escalade pratiquée comme activité de plaisance apparaît pour la première fois dans les montagnes d’Europe, aux alentours de Chamonix en France, au début du 19e siècle. Au départ, un groupe d’alpinistes, les Rochassiers, escaladaient les montagnes à la recherche de quartz dans le but de le revendre et gagner leurs vies ainsi. Intrigués par les techniques de grimpe et le matériel spécifique utilisé par ceux-ci, des bourgeois eurent un jour envie de tenter l’expérience à des fins récréatives et demandèrent à ce groupe de les y accompagner. C’est à partir de là que l’activité s’est tranquillement transformée en aventure, plutôt qu’en corvée.

Premiers adeptes d’escalade en forêt, en France.

Cela dit, jusque dans les années 70, l’escalade est plutôt réservée aux casse-cous en quête de sensations fortes. Le grimpeur était réputé pour ne pas tomber – sans quoi il risquait de sérieuses blessures, voire même la mort.

En pleine montée

Au fil des dernières années, l’activité se démocratise. Les techniques de grimpe et le matériel qu’on utilise se raffinent énormément. Les formations spécialisées sont disponibles et adaptées au grand public, ce qui en fait un sport accessible et très sécuritaire. De concert avec la tendance santé et bien-être par le sport, l’apparition de plusieurs centres exclusivement spécialisés en escalade participe à l’engouement plus prononcé vers la discipline.

L’escalade prend aussi de l’ampleur en devenant le sujet de livres, de revues et de documentaires. Les amateurs publient des photos saisissantes sur les médias sociaux et participent d’autant plus à cette effervescence.

Bon pour l’esprit

L’escalade est une alternative intéressante à l’entrainement en salle, puisque c’est un sport à la fois physique et ludique. La pratique est certes exigeante et permet de travailler plusieurs muscles du corps, mais elle permet aussi de faire le vide psychologiquement. Comment ? Lors d’une séance, le grimpeur évalue la paroi qu’il s’apprête à emprunter. L’analyse se poursuit tout au long de la montée, alors qu’il rencontre des obstacles imprévus. La résolution de problème fait donc partie intégrante de l’activité, ce qui permet de se changer les idées et de donner une pause à l’esprit.

L’escalade au menu pour ta prochaine soirée pop-corn

Si tu as accès à Netflix, on te recommande fortement le documentaire The Dawn Wall – L’histoire incroyable – mais vraie – d’une équipe (Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson) qui a tenté l’impossible : gravir une paroi hostile tout à fait redoutée des grimpeurs, l’El Capitan, située dans la vallée du Yosemite. Des images saisissantes et un exemple de persévérance à toute épreuve.

Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson


Tu en veux plus ?

Cet article fait partie d’un dossier entièrement consacré à l’escalade ! Consulte dès maintenant le prochain article de la série : Déclinaisons de la discipline.

Tu aimerais essayer ?

Crédits: Inclut des images créées par bady qb – « Indoor rock climbing » • Christoph Deinet – « Climbing “Fun Terminal” (5.12a). » • Le Parisien – « Fontainebleau, 100 ans d’escalade » • Rachel – « Loving life » • Tommy Lisbin – « Bouldering » • Tommy Lisbin – « This is a shot of Lou Leading pitch 3 of RightOn a Classic route in Joshua Tree National Park. » • Derick Anies – « Chalk bag » • x ) – « untitled image » • Fré Sonneveld – « Orange rock tower » • Tom Evans – « Jorgeson, belayed by Caldwell, on Pitch 15 »